Bonjour à tous, je vous propose ici un voyage culturel qui pourra vous faire découvrir un monde auquel vous ne pensez pas forcément. Après être tombée sur un site de création artisanale de bijoux amérindiens (que je trouve sublimes), j’ai contacté l’artiste, Nancy Daigle, qui vit au Québec. Autodidacte passionnée, elle a répondu à mes questions dans ce témoignage fort et vous livre à la fois une partie de l’histoire (de son histoire) mais aussi de son travail. Sachez que ces bijoux « hand made » faits dans la tradition vous seront livrés à domicile tout droit venus du Québec et sans frais d’expédition !!!
Nancy (la créatrice) ne fait d’ailleurs pas que des bijoux. Passionnée par l’art, elle peint, pyrograve et travaille le cuir (pour vous donner une idée, voilà sa robe traditionnelle qu’elle a elle-même confectionnée).
Bonjour Nancy, peux tu te présenter en quelques lignes.
Bonjour, mon nom est Nancy Daigle, je suis artisane et je suis autochtone non-statué, membre de la communauté des Abénakis de Wôlinak. (Wôlinak est une communauté (réserve) abénakise située au Québec près de la ville de Bécancour).
Depuis quand fais-tu de l’artisanat ?
Je fais de l’artisanat amérindien depuis maintenant près de 9 ans. Soit dit en passant, je m’adonne plus à un style contemporain mais j’ai quand même plusieurs articles qui penchent vers le traditionnel. C’est suite au décès de mon père, en 2007, que j’ai décidé d’essayer l’artisanat. Au début, je n’y connaissais rien en création de bijoux mais j’ai quand même essayé ! J’ai une facilité assez surprenante en ce qui concerne l’apprentissage des travaux manuels. Je suis autodidacte dans à peu près tout ce que je fais !
Et est-ce un « simple loisir » ou une réelle envie de perpétrer et de rendre honneur à tes traditions ?
Depuis plusieurs années, j’avais une grande attirance pour les bijoux amérindiens. J’ai toujours trouvé ça magnifique ! Comme je l’ai mentionné plus tôt, c’est suite au décès de mon père que j’ai fait mon premier pas dans l’artisanat. Je m’identifiais beaucoup à mon papa. Il était un pilier…mon pilier, mon modèle. Comme mes racines abénakises me viennent de lui, son décès fût un événement déclencheur pour moi. J’ai eu un immense besoin de me connecter avec mes racines car elles sont une partie de lui. Ce fût la façon, pour moi, de me rapprocher de tout ça. Évidemment, je fais de l’artisanat parce que j’adore ça mais ce fût avant toutes choses un besoin de connexion.
Avec quels matériaux travailles-tu ?
Pour la confection de mes bijoux, j’utilise ce qu’on utilise normalement pour l’artisanat amérindien (c’est à dire : cuir de chevreuil, d’orignal ou autre, perles de bois, perles d’os, perles de corne, bois de chevreuil ou orignal, plumes d’oiseaux, aiguilles de porc-épic et j’en passe).
En fait, pour les autochtones, à l’époque surtout, presque toutes les parties animales étaient utilisées. Il n’y avait pas vraiment de perte. La chair de l’animal servait à nourrir, sa peau servait à se vêtir entre autres. Les os servaient à fabriquer des outils, les tendons des pattes servaient en quelque sorte de fil à coudre ! On l’utilisait pour confectionner les parures, les bijoux, etc. Aujourd’hui, on utilise moins les tendons pour faire les bijoux. On utilise un produit avec lequel il est beaucoup plus facile de travailler. Il s’agit du »sinew » artificiel. Utiliser les parties d’un animal était une façon de le remercier et de le respecter.
Et pour les intéressées, quels sont les tarifs moyens ?
Les tarifs varient entre 15,00$ et 230,00$ en ce moment pour les articles se trouvant dans ma boutique avec achat en ligne. Les prix sont affichés en dollars canadiens et les frais d’expéditions sont inclus dans les prix. Aucune taxe à ajouter ! Donc, pas de frais supplémentaires lors des achats.
Si vous voulez mon avis, le travail réalisé est magnifique et la personne qui les fait est dans un état d’esprit qui l’est tout autant ! Bonne visite.
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